Burkina : un Forum des acteurs de la recherche sur le VIH/Sida
Le monde de la recherche valorise ses résultats
Dayang-ne-Wendé P. SILGA
Magazine Votre Santé, Edition Le Pays
6 décembre 2009 / Lassane
Le premier forum des acteurs de la recherche sur le VIH, le Sida et les IST au Burkina s’est tenu du 24 au 26 novembre dernier à Ouaga. Il a permis de présenter les résultats des travaux des chercheurs et d’échanger sur les bonnes pratiques avec les autres acteurs intervenant dans la lutte contre la pandémie.
Malgré les multiples efforts consentis et la tendance à la baisse du taux de prévalence du VIH/Sida (de 7,17% en 1997 à 1,6% en fin 2007), le Burkina demeure toujours en situation d’épidémie généralisée. C’est le constat fait par le Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (CNLS/IST) et c’est pourquoi, son secrétaire permanent, le Dr André Joseph Tiendrébéogo a confié qu’il est nécessaire de mieux comprendre l’évolution de l’épidémie pour imaginer des stratégies plus efficaces, en quelque sorte, il faut savoir pour mieux agir et pour cela, la mise en place d’un dispositif performant de coordination de cette recherche est impérative. Le ministre de la Santé, Seydou Bouda, a, sur ce point, explicité la situation en indiquant que la recherche avait beaucoup avancé notamment dans les domaines de la pharmacologie (avec de nouveaux médicaments et des posologies plus simples) du dépistage précoce du VIH. A l’opposé, selon le ministre Bouda, les résultats des recherches menées au Burkina sont souvent plus connus à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays. Il résulte donc, selon lui, une faible capitalisation des acquis et à ce moment, la recherche ne peut nourrir l’action.
L’idée du forum est d’offrir une plate-forme de visibilité aux résultats des travaux sur le VIH/Sida et les IST mais aussi d’échanges sur les bonnes pratiques avec tous les autres acteurs de la lutte (monde communautaire, structures publiques parlementaires). La première journée a été consacrée aux aspects épidémiologiques, la 2e aux aspects cliniques et la dernière aux aspects socio-anthropologiques. Le ministre de la Santé a indiqué que le forum devrait aussi permettre d’élaborer un document de plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers pour le financement de la recherche liée au VIH, au Sida et aux IST. Le forum a regroupé plus de 300 participants venant des centres publiques et privés de recherche, de la société civile.